Parmi les approches autour du numérique responsable, la sobriété numérique occupe une place de choix. En cherchant à réduire les usages du numérique, elle questionne directement l’utilité de nos activités en ligne. De son côté, l’assurance qualité vise à prévenir les risques associés aux outils numériques et à améliorer ces derniers de manière continue.
Bien qu’apparemment distincts, ces deux concepts, faire moins et faire mieux, ont beaucoup de points communs et se renforcent mutuellement. Pour le comprendre il faut partir des impacts de la non-qualité. De la même façon que la non-qualité dans le bâtiment a un impact en termes de déchets, de rebuts, de consommation de ressources et d’énergie, la non qualité dans le numérique a également des impacts négatifs. Lorsque l’assurance qualité vous conduit à mettre les processus sous contrôle, elle vous pousse à réduire ces coûts de non-qualité et à améliorer vos services de manière continue.
En réalité, la démarche qui consiste à faire moins nous aide à faire mieux et la démarche qui consiste à faire mieux nous aide à faire moins.
Comment tirer le meilleur parti de ces deux approches et les faire travailler au mieux ensemble ?
L’assurance qualité doit faire partie du fondement des approches numériques responsables. Pour ceci, elle doit être une part réelle de la démarche et donc du temps de travail, accompli par des personnes qui connaissent le métier et surtout, qui savent que c’en est un.
Pour prolonger un peu le débat, je vais m’adresser à celles et ceux qui connaissent déjà le modèle VPTCS, et leur en proposer une nouvelle utilisation : la mise en application du modèle VPTCS à la sobriété numérique consiste à prendre le modèle et poser successivement les questions suivantes :
- À quoi sert ce site ou cette application (Services) ?
- Qu’y a t-il dedans (Contenus) ?
- De quoi ai-je besoin pour le faire marcher (Technique) ?
- Quelle ergonomie, quel graphisme (Perception) ?
- Comment le rendre visible à ceux qui en ont besoin (Visibilité) ?
Il s’agit là d’une vision très utilitariste de la sobriété numérique. Se limiter à poser les questions dans cet ordre est sans doute le prix à payer pour faire moins et peut-être faire mieux.
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