Voici l’éditorial du numéro 95 de la newsletter Opquast :
Dans des conditions de travail correctes, la plupart des professionnels ont envie de bien faire. Lorsqu’ils ont la possibilité de travailler correctement, ils le font. Dans le domaine du web, qu’ils soient autodidactes ou qu’ils suivent un cursus de formation initial ou continu, ils apprennent d’abord à faire des choses, à créer des sites, des formulaires, des interactions.
Un jour, ils découvrent que les objets qu’ils ont appris à créer répondent à un certain nombre de contraintes.
Oui ce formulaire devra être utilisable par une personne âgée ou handicapée. Oui, ce site s’adresse à un public peu habitué à utiliser le web. Oui, cette donnée ne peut pas être collectée sans consentement explicite. Oui, le choix de ce framework ralentit considérablement l’affichage des pages et augmente l’impact du site.
Face à la découverte de ces contraintes, une partie des professionnels s’en accommode, une autre partie les ignorent ou les refusent, mais pour ceux qui décident d’en tenir compte, le chemin n’est pas terminé, il faut encore faire des choix.
Devenir spécialiste d’un sujet et le creuser à fond, ou abandonner l’idée d’être un expert de tous les sujets. C’est très clairement ce qu’il se passe en ce moment pour les personnes qui veulent travailler sur le numérique responsable.
Accessibilité, sécurité, environnement, données personnelles, ils ne feront pas tout. Ils ne sauront pas tout. À moyens et temps limités, faire le deuil de l’expertise est aussi une opportunité. Celle d’embrasser les exigences de manière transversale et systémique. L’assurance qualité, complémentaire de chaque expertise, n’est pas moins utile.
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