Dans l’éditorial de la dernière newsletter Opquast, je vous parlais de l’importance des coûts de non-qualité pour le web. J’y reviens aujourd’hui mais, cette fois-ci, je vais me concentrer sur un sujet très peu abordé à ma connaissance : l’impact écologique de la non-qualité.
Selon les études disponibles, les coûts de non-qualité représenteraient entre 5 et 15 % de nos activités. Lorsqu’on ajoute l’ensemble des coûts associés au traitement des défauts, des bugs, des commandes échouées ou renvoyées aux expéditeurs dans le domaine du e-commerce, le temps perdu à faire tourner des machines, la surconsommation de matières et d’énergie à traiter les anomalies, les trous de sécurité, les intrusions, les vols de données, le temps passé à essayer de trouver des contenus ou des services, à se connecter, la surconsommation associée au spam ou au stockage de données inutiles, la surutilisation de ressources serveur, cela commence à représenter un volume de ressources et d’énergie non négligeable.
Si vous êtes d’accord, partons donc sur un volume de 10 % de coûts de non qualité. À l’heure actuelle, une bonne partie du secteur du numérique se penche à juste raison sur l’impact écologique du numérique. L’un des enjeux est évidemment d’identifier l’ensemble des leviers permettant de diminuer cet impact. À moins d’une erreur majeure de raisonnement de ma part, les coûts de non qualité représentent également un volant de 10 % de diminution potentielle de l’impact écologique de notre secteur. Une fois identifié, dans une approche industrielle, un tel volant d’amélioration potentielle devrait être traité en urgence ou tout au moins pris à bras-le-corps par l’ensemble du secteur.
Il me semble pourtant que cet impact écologique de la non qualité est encore pour l’instant un impensé. Alors oui, parlons d’éco-conception, parlons de green IT, parlons de sobriété numérique, mais la qualité et l’assurance qualité doivent également faire partie de notre arsenal pour diminuer l’impact écologique de notre secteur.
J’espère que cet éditorial contribuera à faire prendre conscience de cette question.