Il y a des normes, des lois, des standards, des référentiels. Il y a des sujets comme l’accessibilité, la sécurité, l’écoconception. Il y a des guides, des recommandations, des bonnes pratiques.
Et puis il y a des anomalies.
Prenez par exemple le fait d’interdire aux utilisateurs de coller ce qu’ils veulent dans les champs de formulaire. Une amie aveugle me disait : lorsque ce cela m’arrive, je suis totalement bloquée. Il ne s’agit pas d’une règle de sécurité, ni formellement d’une règle d’accessibilité et pourtant : interdire le copier coller dans les champs de formulaire peut rendre très difficile voir impossible l’utilisation d’un gestionnaire de mot de passe.
Des règles comme cela, nous en avons beaucoup dans le référentiel Opquast. Ce n’est pas le principal intérêt de ce dernier, mais lorsque vous serez en face d’un client ou d’un collègue qui ne connait pas ces règles, Opquast sera peut-être votre bouée de sauvetage. Même ces règles qui semblent de faible importance, qui ne sont associées à aucun champ d’expertise, serviront alors à quelque chose. Ne les oublions pas.
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Il nous faut plus de témoignages comme celui de cette amie, pour pouvoir argumenter face aux décideurs qui ne voient les règles que comme des coûts qui ne leur rapportent rien, ou les chefs de projet qui « ne voient pas l’intérêt » et ne se mettent pas assez à la place des utilisateurs.
Je ne sais pas quelle forme cela pourrait prendre. Peut-être des vidéos sur les réseaux sociaux où on montre le blocage ? Comme quand un cycliste filme la piste cyclable squattée par un garé en double file, ou le fauteuil roulant ou poussette qui ne peut pas accéder à un lieu car il n’est pas adapté.
Il y a un réel enjeu de visibilisation. De tels témoignages seraient bien plus persuasifs que dix règles abstraites pour la plupart de gens qui conçoivent les produits.