Lorsque vous prenez un avion, vous ne vous demandez pas si le pilote a déroulé une checklist. Lorsque vous achetez une voiture, vous ne demandez pas si les freins marchent. Vous avez relativement confiance. Dans l’ensemble et sauf exceptions, il y a de moins en moins de défauts dans ces industries.
C’est tout sauf un hasard.
Dans ces industries, il y a des qualiticiens, des personnes qui travaillent sur l’assurance et le management de la qualité. Lorsque vous achetez un billet d’avion ou une voiture, une partie du coût que vous payez sert à payer l’assurance qualité et cela ne vous gène généralement pas.
Lorsque vous achetez un site web, vous devez encore exiger qu’il soit utilisable au clavier, que les contrastes soient suffisants, que l’ensemble des ressources soient sécurisées et tout un tas d’exigences de base qui peuvent provoquer depuis des années des problèmes récurrents chez les utilisatrices et utilisateurs.
Lorsque vous achetez un billet d’avion ou une voiture, vous n’aimez pas vous en remettre au hasard. Lorsque vous achetez un site web ou une application, il est temps d’adopter la même approche.
Il va falloir arrêter de croire ou de faire croire que la QA (Quality Assurance) informatique est suffisante. Il va falloir développer l’assurance qualité dans le numérique et investir dans cette fonction. Il va falloir enfin accepter que comme dans l’industrie, l’assurance qualité à un coût, au même titre que les risques qu’elle permet d’éviter.
Un commentaire sur «Edito newsletter N°111 : Le temps de l’assurance qualité pour le numérique»
Les commentaires sont clos..
Merci Elie, tu le dis si bien !
Et c’est pourtant si dur à faire comprendre.. en ces temps où l’économie nous demande d’éviter les « surcoûts », la maîtrise des risques est essentielle.
En pensant économiser sur les coûts de l’assurance, on réalise trop tard qu’on aurait pu économiser des coûts de « réparation ».
Ne dit-on pas pourtant mieux vaut prévenir que guérir ?