L’accessibilité, l’ergonomie, la sécurité, le référencement, le e-commerce sont des domaines qui demandent à la fois des actions très simples et très compliquées. Dans tous ces domaines, vous allez devoir vous occuper de tout cela, le simple et le compliqué, l’automatique et le manuel, la précaution de base et l’optimisation poussée.
Veiller à l’accessibilité de composants complexes, déterminer la conformité légale d’un service web, optimiser le référencement d’un site, faire des tests d’intrusion, organiser des tests utilisateurs, former des équipes sur tous ces sujets, c’est compliqué. Sur des sujets comme ça, vous allez absolument avoir besoin d’experts. C’est nécessaire et parfaitement légitime.
Vérifier les valeurs de contraste, le contenu des titres de pages et des méta-données, la navigation au clavier, la taille d’une page, la présence d’un fil d’Ariane – ou équivalent- , la visibilité des liens, la possibilité de commander sur un site sans créer de compte, les erreurs d’envoi de formulaires : ce type de tâches est non seulement à la portée de tous les professionnels du web mais elles doivent faire partie des compétences de base pour les professionnels du web.
Lorsque vous appelez des experts pour traiter des éléments absolument basiques, vous perdez du temps et de l’argent, vous perdez en agilité et en efficacité, vous mobilisez les expertises là où elles n’ont pas de valeur ajoutée.
Personne n’appelle un chirurgien pour soigner un rhume. Le jour où nous arrêterons de mobiliser des experts pour traiter les bases du numérique, nous aurons fait un sérieux pas vers la maturité de nos métiers.
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Un commentaire sur «Edito newsletter N°108 : Aux experts, l’expertise.»
Les commentaires sont clos..
Cher Elie,
Ton billet résonne étonnamment fort avec des réflexions que je me fais dans d’autres domaines, qui concernent mon champ (certes restreint) d’expertise, à savoir la parole et le théâtre. Il peut paraître déroutant de constater que des notions de base font défaut à des niveaux insoupçonnés, notions qui, mises en application simplement, pourraient contribuer à faire de notre monde un lieu d’échanges tellement plus agréable…
J’en suis à constater que nombre de personnes ont oublié (ou n’ont jamais vraiment intégré) la différence entre consonnes et voyelles. Que de temps gagné pour les répétitions de théâtre si la connaissance technique n’était pas enfouie dans les couloirs des refoulés scolaires…! Mais je relis le Bourgeois gentilhomme de ce gai-luron de Molière et je me dis que, malheureusement, le phénomène n’est pas nouveau nouveau…
Opquast et Les Bonnes pratiques font partie de ce monde merveilleux de l’éducation populaire. La connaissance de base pour tous et, oui, l’expertise pour les experts.