Il y a bien longtemps, lorsque j’ai été formé à l’assurance qualité en laboratoire et dans l’industrie, les qualiticiens n’étaient que des qualiticiens. Ils travaillaient sur les procédures qualité, les modes opératoires qualité, le manuel qualité en s’appuyant sur des normes d’assurance qualité, ISO9000, notamment.
Dans le même temps, d’autres normes se développaient sur la sécurité et l’environnement et les entreprises ont bien évidemment dû s’en saisir et les déployer sur le terrain. En l’espace de trente ans, l’industrie s’est rendu compte que chacun des sujets s’appuyait sur des approches, des documents, des outils, des processus, des méthodes, des indicateurs similaires. Et l’industrie n’aime pas beaucoup faire plusieurs fois la même chose.
C’est ainsi que sont nées les approches de management intégrées, qui regroupe des pôles transversaux sur plusieurs sujets, la plus classique étant connue sous le nom QSE (Qualité Sécurité Environnement).
Pour le web, ce n’est pas encore le cas. Le délégué à la protection des données est souvent isolé du responsable sécurité, tous deux perdus dans les directions informatiques. Les approches sobriété numérique, écoconception, et accessibilité se fraient progressivement un chemin vers les niveaux de décision stratégiques. Lorsque ces sujets vont se rencontrer, nous aurons des démarches de management intégrées pour le Web. La question n’est pas de savoir si mais quand cela va se passer.