Voilà plus de 20 ans que les professionnels de la qualité et de l’accessibilité Web s’efforcent de faire progresser un sujet au demeurant trivial, celui des contrastes.
Pourtant, tous les jours, des sites sortent avec des contrastes insuffisants.
Dans les écoles web et informatiques, ce sujet est le plus souvent inconnu des étudiants. Dans la culture web, il est directement relié à un problème d’accessibilité aux personnes handicapées. Et comme ce sujet est lui-même enseigné dans très peu d’écoles, autant dire que le tableau n’est pas réjouissant.
Alors, comment améliorer les choses ? Je fais l’hypothèse suivante : dès lors que l’importance d’un sujet est reliée à une partie des utilisateurs, surtout si celle-ci est considérée comme minoritaire, une partie non négligeable du secteur considérera que ce n’est pas la peine de s’en occuper. On peut le déplorer, mais après 20 ans d’efforts infructueux, le moins que l’on puisse faire est ce constat d’échec.
Il est peut-être temps de dire que la question des contrastes est un élément fondamental de la culture Web. Ce n’est pas un sujet réservé aux personnes sensibilisées, concernées ou formées à l’accessibilité aux personnes handicapées mais une compétence de base du professionnel du Web, un élément fondamental de la culture généraliste du Web.
Alors, oui, sur les contrastes, on peut aller beaucoup plus loin et mobiliser des compétences complexes, mais si on faisait en sorte que tout les professionnels connaissent la base et l’appliquent, ce serait déjà pas mal et on gagnerait beaucoup, en temps, en utilisabilité et en qualité.
Cet édito est proposé dans le numéro 71 de la newslettter mensuelle Opquast. Vous pouvez accéder aux archives et vous inscrire.