À l’occasion de la publication récente d’un article dans Smashing magazine j’ai été amené à faire un retour sur les 20 dernières années.
Avec le recul, je me rends compte que pendant très longtemps, j’ai beaucoup parlé de qualité des sites et pas assez d’assurance qualité web. Pourtant c’est ma formation et mon métier de départ. Au fur et à mesure que les années passent, je me rends compte que cette petite nuance a un impact majeur dans la façon dont mon travail est perçu. Il est temps de le rappeler : l’assurance qualité est un métier, avec des compétences, des méthodes, des techniques, des savoirs-faire. Comme la pratique de l’UX, ça ressemble à du bons sens mais ça recouvre de vraies compétences.
Alors, oui, parler de la qualité d’un site est à la portée de tout le monde. Mais en tant que professionnels de l’assurance qualité web, notre travail n’est pas de donner notre avis sur la qualité de vos sites. Notre travail est de vous fournir des outils permettant de mettre sous contrôle la qualité des sites que vous achetez ou que vous fabriquez. Votre travail est d’appliquer ou pas les règles contenus dans ces référentiels mais en comprenant ce qu’ils sont et ce qu’ils ne sont pas.
Finalement, pratiquer l’assurance qualité web suppose de se former. Cela nécessite de comprendre ce qu’est un référentiel, de comprendre ce qu’est une règle et ce que à quoi elle sert. Les professionnels qui comprennent, maîtrisent et savent utiliser intelligemment et avec discernement ces outils sont très précieux dans les projets Web. Au passage, je vous annonce que la troisième édition du livre qualité web qui sortira dans quelques semaines s’appellera assurance qualité web. Le défi est grand, il s’agit ni plus ni moins que de positionner et de consolider un métier aux confins de l’assurance qualité industrielle, de la gestion des risques, de l’assurance qualité informatique classique (QA, tests unitaires, et fonctionnels) et de l’UX.