Skema et Opquast
Régulièrement classée parmi les toutes meilleures écoles de commerce française, Skema Business School est aujourd’hui présente sur 7 campus dans le monde (France, Chine, Etats-Unis, Brésil, Amérique du Sud). Celle qui se présente comme une “école globale”, destinée à préparer les talents des entreprises du XXIe siècle, réunit aujourd’hui plus de 7500 étudiants, près de 200 professeurs permanents. Consultant et directeur du Mastère Spécialisé MDCE (Marketing Data & Commerce Electronique), Jean François DETOUT revient sur l’intégration au sein du cursus de la certification Opquast, à destination de tous les étudiants.
Quel est, en quelques mots, le projet de Skema Business School ?
Les trois grandes directions pédagogiques de l’école, ce sont l’IA, le digital et l’hybridation. Avant le contexte actuel de la Covid-19, l’idée était déjà de savoir comment on peut faire cours de façon asynchrone, comment on optimise l’expérience de nos étudiants, qui peuvent aller de campus en campus, avec des formats pédagogiques variés. Cette tendance, qu’on appelle donc hybridation, s’est évidemment accélérée avec l’épidémie que nous traversons. On est désormais passés, à date, de 100% des cours en ligne à 20% sur site pour les étudiants volontaires. Les enseignants peuvent quant à eux être soit à distance, soit dans les salles de cours.
Quelles formations proposez-vous ? Quels niveaux ?
Nous proposons – entre autres – des mastères spécialisés (MS) et des Master of science (MSc) qui forment aux métiers du digital et de la digital transformation. Mais globalement, le digital, ainsi que l’IA, font parties intégrantes de toutes nos autres formations.
Nos masters spécialisés proposent 450 heures de cours par an, en alternance, avec des enseignements sur l’expérience client, l’UX, le e-commerce, la CRM, la refonte de site, l’activation, la collecte des datas, l’analytics et tout ce qui est lié à acquisition de trafic (paid, social, SEA, SEM, etc.). Toutes ces thématiques sont abordées avec un angle technique mais aussi global : c’est ce que nous appelons la “stratégie numérique”. L’idée est de regrouper toutes les compétences permettant de devenir un bon décideur, dans le Web, l’e-commerce ou la data. En sortant de ce MS, nos étudiants sont des multi-spécialistes. Ils viennent chercher une hyperspécialisation via des contrats pros, qui leur permettent de mettre en application ce qu’ils apprennent à SKEMA.
Vous avez intégré la certification Opquast au sein de vos formations. Pourquoi ce choix ?
C’est lié à cette conviction précisément : pour devenir un bon manager, un bon décideur dans le digital, il faut avoir une vision globale du Web. On ne peut pas être un bon chef de projet Web sans avoir une maîtrise minimale de tous les aspects du Web, informatiques, techniques, marketing, etc.
Nous avons donc fait un test il y a deux ans, en proposant aux étudiants de passer la certification sur une base de volontaires. On a mené une enquête auprès de ce public, pour leur demander s’ils trouvaient cela utile, pertinent, quel impact cela pouvait avoir sur leur carrière, etc… Les résultats ont été massivement positifs, à plus de 80%, et on a décidé de rendre Opquast obligatoire. C’est l’école qui bien entendu finance et cela est pris en compte parmi les crédits nécessaires pour valider leur formation.
Comment cela se passe-t-il concrètement ? Qui le passe ?
En mars, Elie Sloïm présente la solution aux étudiants, lors d’une première session destinée à expliquer et motiver les étudiants. C’est un petit rituel qui est très efficace ! Ensuite, ils ont 4 mois d’accès à la plateforme et passent la certification en juillet. Cette année, cela concerne plus de 200 étudiants.
Quel intérêt y voyez-vous pour vos étudiants ?
C’est clairement utile, et d’ailleurs, l’immense majorité joue le jeu. On est d’ailleurs assez fier d’avoir une étudiante qui a obtenu le meilleur score de la certification pour une étudiante, devant beaucoup de professionnels du Web. Opquast, ce n’est pas qu’utile, c’est fondamental. Opquast fait partie de l’attirail de certifications qu’ils doivent passer, et qui font selon nous partie des bases, des fondamentaux qu’un professionnel du Web doit avoir pour être complet. Même si évidemment, ils ne maîtrisent pas tout, ils auront acquis une culture générale suffisante (360 degrés), et auront les réflexes pour savoir ce qu’il faut faut faire pour construire un projet Web de qualité, pour parler et communiquer avec d’autres professionnels du Web, qu’ils soient développeurs, spécialisés en webmarketing, en e-commerce, en référencement, en contenu ou autre.
Une sorte de culture commune du Web finalement ?
Oui. Ce qui m’intéresse, c’est de proposer un MS multi-spécialisant. Alors, on ne peut pas tout savoir, certes, même si on cumule des formations et des cours, mais ce qui compte, c’est de pouvoir mettre en musique cette acquisition de connaissances, grâce à une maîtrise à 360 degrés des outils du Web. Pour cela, il est nécessaire de maîtriser les bonnes pratiques du Web, telles qu’elles sont notamment définies par Opquast, le Web étant un des secteurs les moins régulés. En soi, quand on fait du Web, on fait encore ce que l’on veut… Mais cela ne veut pas dire qu’il faut le faire ! D’où l’importance d’avoir ces règles, ce champ lexical commun, qui va permettre de faire travailler ensemble agences, entreprises, prestataires techniques, etc. dans la bonne direction : vers des projets Web de qualité, efficaces et utiles. La certification Opquast permet cela, et elle pousse en outre certains étudiants à se challenger, à aller plus loin, plus en profondeur sur des aspects techniques du Web qui ne font pas forcément partie de nos formations.
Pour votre formation, c’est donc également un plus ?
Oui, cela fait partie des arguments pour rejoindre notre formation. C’est l’école qui paie, c’est totalement gratuit pour les étudiants, donc forcément, c’est un plus, que de savoir qu’on aura sur sur CV, sur son compte LinkedIn, une cartouche supplémentaire. Que l’on soit chef de projet 360 ou hyperspécialiste, c’est un élément de différenciation très fort.