L’assurance qualité numérique a t-elle un rôle à jouer dans les démarches numériques responsable ?
Selon moi, oui, évidemment et pour plusieurs raisons :
Tout d’abord, les expériences numériques sur les sites et applications sont truffées de fausses manipulations, de problèmes qui ont des impacts directs et indirects sur l’expérience des utilisateurs. Cette non-qualité représente une partie non négligeable (5%, 10% ?) des coûts environnementaux du numérique. L’assurance qualité se penche sur ces erreurs répétitives. Elle permet d’agir directement sur ce levier.
Ensuite, l’assurance qualité ne s’intéresse pas au fait que vous fassiez les choses de façon optimale mais maîtrisée. Si vous souhaitez vraiment vous pencher sur la question de la sobriété numérique, vous devez bien évidemment faire moins mais vous devez déjà commencer par faire mieux !
Pour finir, l’assurance qualité numérique fait émerger des métiers et des approches transversales. C’est une approche qui va venir servir de trait d’union entre les expertises du numérique responsable, souvent tiraillées entre des enjeux sociétaux, techniques et politiques (accessibilité, sécurité, données personnelles, impact environnemental, UX, etc..)
Alors, oui, je le répète à longueur de conférence et je finirai par être entendu :
- L’approche assurance qualité est utile et urgente pour le numérique.
- L’approche QA (Quality Assurance) centrée sur les tests et l’informatique ne permet pas (encore) d’agir sur tous les aspects de la qualité du numérique
- Si vous faites du numérique responsable, de l’éco-conception, de l’accessibilité et même de l’UX sans vous êtes sérieusement penché sur l’assurance qualité, vous avez un immense trou dans votre raquette.
Alors, voilà, on continue ?
Votre avis est le bienvenu.
Billet publié initialement sur linkedin.