Nous avons un aveu à vous faire : lors de la création du projet Opquast il y a une douzaine d’années, nous n’avons pas mesuré l’ensemble des enjeux du projet. Depuis, nous ne cessons de voir se consolider sa valeur ajoutée. Il y a quelques temps, la formalisation des objectifs de chaque bonne pratique, puis la rédaction du livre qualité web, nous ont déjà permis d’identifier de nouveaux risques utilisateurs. Nous avons par la suite été conduits à créer la certification Opquast Certified. Depuis, nous découvrons progressivement que la clef de voute de tout le projet réside dans sa capacité à rendre visibles, perceptibles des conditions d’utilisation de vos sites. Et malheureusement, elles ne sont pas si bien connues que cela. Au cœur de la qualité, il y a l’utilisateur et les multiples contextes dans lesquels ils vont accéder à vos contenus et services.
Les standards internationaux d’accessibilité nous aident à prendre en compte des utilisateurs en situation de handicap. Ils nous permettent de faire en sorte que les contenus soient délivrés sans discrimination. C’est très bien, mais ce n’est pas suffisant.
Dans le cas d’Opquast, les choix de bonnes pratiques ne se font pas sur l’incapacité d’un utilisateur en situation de handicap à accéder à un contenu. La perspective est renversée : ce qui est décisif est plutôt la capacité d’un contenu et/ou service Web à être délivré dans de bonnes conditions de qualité quel que soit le contexte où se trouve l’utilisateur.
Il ne s’agit pas de veiller à ce que le contenu arrive et de se dire que c’est suffisant. Il faut que les contenus et services arrivent dans de bonnes conditions. Il ne s’agit pas de prendre en compte spécifiquement, par exemple, l’utilisateur d’un lecteur d’écran ou d’un clavier, mais de prendre en compte l’ensemble des contextes dans lesquels des humains et leurs machines vont récupérer et utiliser les contenus et services.
Sur le web, en tant que professionnel, et aussi professionnels que vous soyez, vous ne maîtrisez en réalité pas grand chose. Vos contenus vont être cassés, tordus, vocalisés, chargés dans les smartphones ou gobés par des moteurs de recherche, vus par des seniors ou copié-collés par des ados, traduits automatiquement par des locuteurs d’une autre langue, retweetés par des utilisateurs en bas-débit ou envoyés par mail à des utilisateurs de l’autre côté de la planète.
Vous ne savez pas ce qui va se passer. Vous ne pouvez pas savoir ce qui va se passer. Vous avez juste le devoir absolu en tant que professionnel du web d’être conscient de ces contextes, et donc, de limiter toutes les difficultés potentielles au moment de l’utilisation de vos contenus et services.
Il y a un gouffre de compétences entre un créateur de site qui sait faire un joli site visible sur une machine de bureau, voire même un smartphone, et les véritables professionnels du numérique : ces derniers savent dans quels contextes sont utilisés les contenus et sont au fait de leur absence de contrôle sur ceux-ci. Ils savent à quel point est essentielle la notion de lâcher prise. Pour qui l’ignorerait encore, lâcher prise, c’est comprendre, accepter et tenir compte de ce qu’on ne peut pas contrôler.
Actuellement, des examens Opquast Certified ont lieu presque tous les jours. Les résultats varient évidemment, mais sans incohérence. Avec notre millier de certifiés, notre vingtaine d’écoles et notre quinzaine d’agences partenaires, nous pouvons cependant affirmer avec certitude que le score entre 0 et 1000 obtenu par les candidats reflète de manière extrêmement fidèle cette capacité à comprendre le media.
Donc, voilà : au cœur du numérique, il y a le web, et au cœur du web, il y a les contextes d’usage. Si vous êtes un professionnel du web, un directeur digital, un responsable RH, n’en doutez pas une seconde : vos salariés doivent connaître les bonnes pratiques du web. Nous savons les former, les évaluer, les valoriser et nous sommes à votre disposition 😉