Je vous écris de Lyon, où je passe la journée pour des rendez-vous clients. Je suis dans un café en attendant mon premier rendez-vous. En attendant, je vais en profiter pour vous raconter un peu ma vie 😉 Ce matin, j’ai bien cru ne pas pouvoir prendre le vol Bordeaux-Lyon. En cause : une petite erreur d’orthographe sur mon nom.
Je m’explique : j’ai acheté mes billets aller-retour pour Lyon par téléphone il y a quelques semaines, et bien sûr, pendant ma commande, j’ai du épeller mon nom. Il faut vous dire que s’appeler Sloïm n’a rien d’une sinécure. Tout d’abord, la prononciation varie énormément selon le lecteur et le contexte. J’ai eu droit à Slim, Sploum, Sling, Slome, Sloame, j’en passe et des meilleures. Petit avantage, je reconnais les démarcheurs téléphoniques presque à coup sûr, puisque n’ayant pas le tréma sur leurs saloperies de fichiers informatiques (SLOIM est écrit en majuscules), ils demandent invariablement à parler à M.Slohin.
J’en viens maintenant au titre de ce billet. Depuis ma plus tendre enfance, j’ai entendu mon père énoncer au téléphone ces cinq prénoms : Simon, Lucien, Oscar, Irma, Marcel. Depuis, c’est presque un mantra, et je ne manque jamais de le prononcer à chaque fois qu’un interlocuteur me demande d’épeller mon nom.
Jusqu’ici, tout va bien, mais il se trouve que Temesis est passé en téléphonie sur IP, et que les centres d’appels de vente à distance ont souvent une qualité d’écoute et de son assez moyenne. Moralité, je me retrouve à hurler dans mon téléphone des séquences de prénoms que mes interlocuteurs interprètent en fourchelang. Ce matin, j’étais donc enregistré sur mon vol sous le nom de Monsieur Floim. J’ai mis une bonne minute à expliquer à l’assistance de lasminute que mon adresse ne commençait pas par elie.floim, et que non, je disais bien le prénom Simon et non le prénom Firmin.
Bon, finalement, c’est passé, j’ai pu partir. Il semblerait que certaines compagnies, dont Air France acceptent quelquefois des erreurs d’une lettre pour des vols nationaux. Ce n’est pas toujours le cas, et si ça vous arrive, faites changer votre billet vite fait. Apparemment, sur certaines compagnies, vous ne pourrez carrément pas embarquer, et aux Etats-Unis, à mon avis, c’est des coups à finir en combinaison orange à Guantanamo 😉 Chapeau au passage au service client de Lastminute, qui bien que souffrant d’un léger défaut de compréhenfion, a su répondre à mes questions rapidement et efficacement (même à 23 heures hier soir), et qui me proposait même de rembourser un nouveau billet si l’embarquement m’était refusé. En comparaison, leur service est incomparablement meilleur que celui de Vivacances, que je n’ai jamais pu joindre il y a quelques semaines, même en pleine journée, et qui m’a facturé bien sûr le temps d’attente inutile au prix fort. Bon, voilà, fin de l’histoire, si je me réincarne un jour en autre chose qu’un chou-fleur, je veillerai à prendre un nom bien de chez nous.
Ahhh les joies des noms de famille… Le mien (à consonance germanique) s’écrit *exactement* comme il se prononce et pourtant tout le monde croche dessus (à cause de sa sus-nommée sonorité sûrement) m’obligeant également à l’épeler à tout-va. Je compatis donc pleinement !
Et en alphabeth international ? Normalement, il est conçu justement pour qu’il n’y ait pas de doute même si la réception est mauvaise : Sierra Lima Oscar Indian Mike.
a olivoer: tu ecris a une heure bien mùatinale 😉
Mon oncle (Jacques Sloïm) ne m’avait pas dit que ce nom était si dur à faire passer! Mais qu’il est beau et rare. C’était celui de ma grand-mère Myriam… C’est en tentant d’en chercher l’origine sur Internet (introuvable évidemment) que je suis tombée sur ton site. Mais tu sais, Grinberg, ce n’est pas si facile que cela à porter. Alors, on s’adapte: il devient parfois "de vermont" (traduis!). Hélène (Paris).
Et euh… ça se prononce comment, au final? Sans être démarcheur téléphonique, j’aurais opté pour «M. Slohim» également.
Dans le même registre, j’ai un ami dont le patronyme est «De Goÿs», et qui se fait démarcher comme «M. Deugwa».
Tu vas te réincarner en fou-fleur ?
Quel hippie, ce Élie !