Voici une série de règles simples qu’un contributeur Opquast doit connaître avant de se lancer dans le travail sur les bonnes pratiques :
1.Des bonnes pratiques vérifiables en ligne tu proposeras
La liste des bonnes pratiques Opquast est, depuis sa création, un outil opérationnel dont l’un des objectifs est de viser une forme de conformité. Ce choix initial exclut du champ actuel de nos recherches les bonnes pratiques de gouvernance, c’est à dire les opérations que les administrateurs mettent en place pour assurer la qualité des sites sur la durée. Par exemple, il est possible de dire « le site est exempt de liens morts », mais il n’est pas possible de dire « Les liens sont vérifiés chaque semaine ». La deuxième proposition possède certes une valeur ajoutée, mais elle n’est pas vérifiable, et c’est pourquoi nous ne la retiendrions pas.
2.L’évaluation de la conformité tu anticiperas
Chaque bonne pratique doit non seulement être vérifiable, mais les ambiguïtés lors de l’évaluation doivent être évitées. C’est pourquoi le contributeur consciencieux évitera au maximum les libellés du type «Le serveur envoie un page d’erreur 404 et une page d’erreur 403 ». Lors d’une évaluation, l’évaluateur serait alors en difficulté si l’une des deux conditions était respectée et pas l’autre. C’est pourquoi nous n’hésiterons pas en pareil cas à faire deux bonnes pratiques dont chacune comporte un objectif unique.
3.La formulation de chaque bonne pratique tu soigneras
La liste de bonnes pratiques devrait idéalement pouvoir s’appliquer sur tous les services en ligne dans le monde entier. Cet objectif est certainement une utopie, mais en pratique il nous oblige à rechercher la clarté, la précision, la simplicité, la compréhension par tous et toutes, de quelque origine que ce soit, et avec quelques capacités que ce soit. Il importe donc de tendre vers cette universalité. D’ailleurs, à chaque fois que vous oublierez cette règle, un autre contributeur Opquast viendra vous le signaler ou opérera les modifications nécessaires pour mieux l’appliquer.
4.Toute référence à une législation nationale sans pitié tu rejeteras
Les législations nationales sont nécessaires et nul n’est censé les méconnaître. En revanche, il arrive fréquemment que, sous prétexte qu’une bonne pratique est présente sous telle ou telle forme dans une législation nationale, des contributeurs souvent ressortissants du pays correspondant proposent l’ajout de cette bonne pratique dans Opquast. L’acceptation de ce type de demande pourrait conduire à introduire la somme de toutes les exigences contenues dans les législations nationales, faisant ainsi d’Opquast un référentiel d’ordre juridique, ce qu’il n’est évidemment pas.
5.Les bonnes pratiques innovantes avec circonspection tu soutiendras
Il arrive fréquemment que des nouvelles technologies apportent un vrai gain de qualité aux utilisateurs et aux administrateurs. C’est même souvent pour cette raison qu’elles rencontrent le succès. En revanche, ce n’est pas parce qu’une pratique émergente est à l’évidence une bonne pratique qu’elle doit forcément être exigée dès maintenant. Dans certains cas, il faudra accepter de repousser sa mise en place tout simplement parce que des étapes sont nécessaires aux utilisateurs pour arriver à la mettre en place, ou parce que l’effort de formation serait trop important, ou encore parce que la pratique ne peut être validée avec certitude que lorsqu’elle est déjà réaliste et mise en place sur un nombre considérable de sites.
6.Les bonnes pratiques non-consensuelles de côté tu accepteras de laisser
Certaines bonnes pratiques sont par nature non consensuelles, parce que le fait de les énoncer comme bonnes pratiques pour un certain ensemble d’utilisateurs conduira à leur perception comme mauvaise pratique pour tous les autres. A la date d’aujourd’hui, le meilleur exemple en est l’ouverture de liens dans une nouvelle fenêtre : nous avons des utilisateurs qui sont pour parce qu’ils adorent ça et des utilisateurs qui sont contre parce qu’ils détestent ça. Les arguments des uns et des autres sont parfaitement valables. Alors que faire dans ce cas ? Rien. Cette bonne pratique ne rentrera très probablement pas dans le référentiel, ce qui permet à chacun de faire son choix en conscience, voire même d’inventer des solutions pertinentes. Opquast n’a pas pour objectif de recenser le maximum de bonnes pratiques mais que chacune d’entre elles fasse consensus.
7.Les niveaux de qualité judicieusement tu utiliseras
Le jeune contributeur Opquast, avec la fougue de la jeunesse, trouvera ses propositions de bonnes pratiques et les autres propositions qui lui plaisent absolument géniales et très faciles à mettre en place, tout simplement parce que, souvent, il les pratique déjà couramment sur ses sites. Les trouvant faciles, pratiques et intelligentes, il proposera tout naturellement leur exigence au niveau 1, le premier stade d’application de la liste Opquast. C’est naturel, mais ce n’est pas souhaitable. Avant de valider le niveau, chaque bonne pratique de la rubrique doit être prise en compte. Il arrivera d’ailleurs qu’on donne raison à ce jeune contributeur un peu fougueux. Mais qu’il n’en déduise pas pour autant qu’il avait parfaitement raison 😉 (note : depuis la publication de ce billet les niveaux ont été supprimés de la principale liste de bonnes pratiques Opquast)
8.Les critiques de l’existant par des propositions constructives tu remplaceras
L’ensemble des contenus d’Opquast fait discussion. Chaque contributeur Opquast a accepté de jouer le jeu en proposant et quelquefois en opposant ses idées en public. Les critiques inamicales, les attaques personnelles, qui peuvent toujours se produire, y compris de la part des administrateurs du site, qui sont loin d’être des gens parfaits, doivent être évitées autant que possible. De manière générale, ce sont les règles de bienséance qui doivent être appliquées, mais surtout, toute critique portant sur un contenu doit toujours donner lieu à une contre-proposition constructive.
9 L’intérêt des bonnes pratiques pour les utilisateurs toujours à l’esprit garder tu dois
Une bonne pratique doit avoir un intérêt vérifiable pour tous les utilisateurs, et éventuellement pour les administrateurs du site. Ce principe doit rester présent à votre esprit pour toutes vos propositions de bonnes pratiques.
10.À la mise en application pratique par tous les sites de tes contributions toujours tu penseras
Il y a un fossé considérable entre la pertinence d’une bonne pratique sur un site individuel et sa mise en application sur l’ensemble des services en ligne. La grande difficulté réside dans le fait d’anticiper les cas limites, les difficultés de mise en application. Ne soyez pas étonnés si certains éléments qui vous semblent évidents pour votre site sont contestés parce qu’ils ne seraient pas toujours valables. Ne tombez pas non plus dans l’excès inverse : tous les cas particuliers ne peuvent être envisagés dans un libellé de bonne pratique, et quelques fois, il sera nécessaire de faire des compromis sur la précision et l’exhaustivité au profit de l’utilisabilité des bonnes pratiques.
Elie Sloïm – Fabrice Bonny – Laurent Denis